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Le papier a l'âme fragile.

Chiffon, bois, chimique, mécanique, à la cuve.

À la forme, battu, couché, imprégné, vergé.

Il est le nid des mots.

 

L'esprit de l'homme s'y transforme, y prend corps.

Imprimé, gribouillé, scotché, collé, oxydé.

Des mots, des lignes couchés sur le papier.

 

Ces images immatérielles de l'être imprègnent et tissent la feuille de papier.

Un billet rebel, une propagande; à la fois adulé et redouté.

Libéré, censuré, universel ou intime,

le livre désinvolte se fait discours d'une bataille, d'une arme, d'une lutte spirituelle, d'un trophée!

 

Nous sommes les passeurs du temps.

L'union perpétuelle entre le passé et le présent.

Tel l'historien de Nietzsche qui " fouille, creuse et combine ensuite en vue d'arracher ce jour à l'oubli: Même ce qui est petit doit être éternel (...) "

 

DB

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